François Kollar Tchécoslovaque, 1904-1979
Employé des chemins de fer en Hongrie, puis tourneur sur métaux dans les usines Renault de Boulogne-Billancourt, François Kollar devient photographe professionnel à l’âge de 24 ans, après avoir acquis une riche expérience de chef de studio chez l’imprimeur parisien Draeger. Il collabore avec plusieurs magazines de mode, en particulier Harper‘s Bazaar pour lequel il réalise, pendant plus de quinze ans, des séries, notamment en extérieur. En photographiant les personnalités de la mode de l‘époque, les modèles et les publicités des grandes maisons, il expérimente diverses techniques modernes de prises de vues et travaille avec une grande liberté des compositions originales : contrejour, double-exposition, surimpression, solarisation...
En 1930, après avoir exposé à l’exposition internationale de photographie Das Lichtbild à Munich avec Florence Henri, André Kertész, Germaine Krull ou Ergy Landau, il reçoit, de la part des éditions Horizons de France, une commande conséquente intitulée La France travaille (1931-1934), qui fait de lui l’un des plus grands reporters industriels de l‘époque. Refusant de collaborer avec le pouvoir en place pendant l‘occupation allemande, François Kollar se retire avec sa femme et ses trois enfants en Poitou-Charentes. Il ne reprend sa pratique photographique qu’en 1945, à Paris. Dans les années 1950-1960, il poursuit en France et à l’étranger ses reportages industriels.